Goodness at its best
On peut dire que j’ai pris mes quartiers chez Frenchie ce weekend. Entre la fête vendredi soir et le superbe diner de samedi, l’accueil était plus que parfait.
En entrant chez Frenchie, vous passez dans la quatrième dimension. L’ascenseur en verre magique vous transporte dans un monde parallèle qui n’existe nulle part ailleurs à Bombay. Dans une ville où je pleure ma race parce que je ne trouve pas (encore) de yaourts aux fruits, où ma plus grande victoire du weekend a été de trouver du lait tetra pack UHT et pas du lait frais dans une poche plastique qu’il faut faire bouillir avant consommation et où il y a toujours une peau dégueux dessus, où je ne sais pas encore où trouver de la viande, où il me faut encore 1h pour faire mes courses parce que je ne trouve rien que je connais (question d’habitude et de repères, ça va venir, ça va venir!) ; et bien chez Frenchie, quand il prépare le repas avec LeChef, on entend des dialogues qui semblent complètement out of space comme:
« je te sers un petit Ricard, LeChef ? ».
« ah zut, je n’ai plus de pineau ! »
Ou bien (et c’est ma favorite !)
LeChef : « tu as de la moutarde ? »
Frenchie : « oui, tu veux à l’ancienne ou ordinaire ? »
Ahhhhhh , merde les gars, on est à Bombay et on dirait qu’on est en train de faire un barbecue en vacances dans le sud de la France! C’est très franco-français tout ça, mais j’avoue que pour une fois, ça fait plaisir.
La soirée était impeccable. Servies comme des princesses par Frenchie et LeChef (‘tain j’ai pas l’habitude !). Cool, relax, ambiance sympa, pas de prise de tête. Diner sur la terrasse du 20eme étage, côte de bœuf barbecue de 1k200 pour trois (Valérie ne mange pas de viande, dommaaaage!!) shipped especially from England (à défaut de manger du bœuf cracra indien à moustache, on se rabat sur la vache folle, tant qu’à faire…), le tout arrosé par un Saint Emillion grand cru 1999, suivi par une petite salade et un plateau de fromages méchant, très méchant (camembert , tome, reblochon, maroual, et puis d’autres je sais plus!) accompagné d’un Bordeaux 2005 très agréable et bien fruité… Parfait, c’était juste parfait ! Un pur plaisir, la discussion, la compagnie, le repas… Ca fait du bien! Et puis quand Frenchie a dit : « bon les filles, pour le dessert je vous ai fait une mousse au chocolat », j’ai cru que j’allais l’épouser sur place, mais bon, c’était pas vrai, c’était une blague! (mais sans dec, je crois qu’il en est tout à fait capable!) Nan, mais de toute façon, j’avais plus de place pour la mousse! On a quand même fini sur un expresso (un expresso!!! Ma parole, un expresso!) accompagné du cognac fait maison, tout ça en jouant à la belotte – grande première pour moi, au grand regret de LeChef parce qu’on a perdu (ahlala, tu me fends le cœur! avé l’accent de Montpellier siouplé…).
Ya des soirs comme ça, ou le moral remonte, où la pêche revient, où des choses toutes simples font vraiment chaud au cœur.
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