Getting wired... or not...
Grahhh… Je vais en prendre un pour taper sur l’autre!! (je crois que je l'ai déjà dit, ça, non?)
Quand je vous dis que tout prend des jours et des semaines ici!!! Ya pas à dire, ma patience à ses limites!
Démonstration.
(Et certes, j’avoue que je ne suis pas franchement flexible des fois, mea culpa.)
Cette fois c’est pour internet.
C’est pas compliqué internet. Il suffit juste de trouver un opérateur et de s’abonner.
Oui, oui.
Déjà, il faut trouver à quel operateur est rattaché ton immeuble. Tu demandes naïvement à ta propriétaire si elle sait qui c’est. Elle va se renseigner.
3 semaines plus tard, elle revient avec deux noms d’operateurs griffonnés sur un papier. C’est les gens de la sociéty qui lui ont donné (ceux qui gèrent le building et décident si oui ou non tu as le droit de louer un appart chez eux, des gens charmants, je vous assure.)
Donc, c’est à partir de là que commence la ronde des coups de fils.
Bonjour monsieur, j’habite là, est-ce que vous pouvez me brancher internet, siouplé? (Alors, déjà, tu as de la chance, parce que la 5eme personne qu’on te passe au bout de la ligne parle enfin anglais). Le monsieur te dit qu’il va vérifier si mon building est effectivement sous sa responsabilité et qu’il va te rappeler (déjà, tu rigoles intérieurement). Finalement, il rappelle. Non, mon bâtiment n’est pas raccordé chez lui, au revoir (je te laisse imaginer si tu téléphones à un operateur en Europe et qu’il te dit ça, bref, on a une autre conception du business).
Donc tu trouves une autre solution, tu téléphones à un numero que tu as trouvé sur un prospectus il y a un mois. Le gars répond, et oui , il voit où est le Sholay building, oui, oui, c’est bien sa compagnie qui le gère, il passe le lendemain à 18h avec tous les papiers.
Biieeeeeeeeen (et là tu rigoles intérieurement).
Mais vendredi soir, 18h15, il est là. Ouaaaaahhhhh! Je suis sur le cul, c’est rare, très rare.
Je remplis le contrat, signe tout un tas de papiers comme d’habitude, et on convient d’un rendez-vous avec lui, et son boss au téléphone, pour le raccordement. Lundi soir, 18h. Ok? Ok! Mais je sens le regard fuyant du gars. C’est pas bon ça. Monday, 18h, ok for you? Pakka? Sure? Yes, yes, m’am. 6 o’clock Monday with wirering team.
Mouais….
Lundi après-midi, 15h30, mon portable sonne au bureau.
Hello m’am. It’s the wirering team. We are outside your building, can we come in?
Ben non, mon coco, là, tu vois, je suis un peu au travail.
But m’am….!
Mais on avait dit 18h, non? Tché badgé, na? 6 o’clock!
But 6 o’clock is not possible for us m’am.
(bon, là, j’ai deux possibilités:
1. Je saute dans un rickshaw et fonce à la maison et donc je me plie à leur incompétence chronique – nope, pas possible ! Inflexibilté number one.
2. Je gueule. )
Option 2 choisie sans presque hésiter une seconde. Bon, le gars se fait enguirlander comme pas deux (je suis devenue une chieuse de première ici, j’ai appris à engueuler les gens comme du poisson pourri, c’est une catastrophe, je ne me reconnais pas, mais ya des fois ici, il faut le faire, tu n’as pas le choix…) Longue tirade comme quoi je suis au bureau, que j’ai des horaires à respecter, que eux, ils faut qu’ils tiennent leurs engagements, etc, etc…
Tout confus et apologetic, le gars me refixe rendez-vous le lendemain matin 10h. Sharp!!! J’insiste, je ne peux pas arriver trop tard au travail. Yes, yes, m’am. Sharp! Pakka? Pakka!
Ce matin, 10h25, toujours pas de gugusses. Je téléphone.
Madame, l’équipe n’est pas encore chez vous? Non, pas encore. Vous pourriez-peut être les appeler pour savoir où ils sont, histoire que je sache vers quelle heure ils seront là (soyons honnête, le trafic le matin est terrible à Bombay, et les petits gars sont surement coincés quelque part.)
Ah mais madame, ce n’est pas possible, ils n’ont pas de portable.
Quoi???? C’est une blague? Vous ne pouvez pas localiser vos équipes de toute la journée? C’est quoi cette histoire.
M’dame, vous êtes chez vous encore combien de temps?
Mais on s’en fout de savoir combien de temps je suis encore chez moi!! Les gars devaient être là il y a 25 minutes, et moi je devrais être au boulot depuis 45 minutes. Je ne vais pas rester assise dans mon salon encore plus longtemps à attendre des gars qui sont peut être en train de boire un thé au chai corner et qu’on ne peut même pas localiser (même le type qui est venu monter une armoire chez mes collègues avait un portable, tu vas pas me dire que les employés de la plus grande compagnie de télécom d’Inde n’ont pas de portable!!!). Faut pas déconner non plus! Il s’est repris une valse de phrases qui venaient du fin fond de ma pensée, et on a re-convenu d’un rendez-vous pour le soir même 17h30. (Inflexibilté number two – il fallait rester chez moi, je savais, mais je REFUSE de rentrer dans leur jeu. Je sais, je sais, c’est perdu d’avance…)
Cela va sans dire que personne n’est venu… (ben oui, comment tu préviens ton équipe d’un changement de planning s’ils ont pas de portable?). Et bien sûr, personne ne répond au téléphone quand j’appelle…
Je sens qu’un pauvre indien va en prendre pour son grade dans pas longtemps. Le premier qui moufte, je crois que je lui en colle une.
Déjà que le comptable de la boite à failli s’en prendre une ce matin quand je suis arrivée parce qu’il avait ouvert mon courrier – Oui, MON courrier explicitement à MON nom, ma PAN card qui venait d’arriver, parce que, dixit ‘I wanted to check if the information on the card was correct.’ Ben là mon coco, je ne rigole pas avec ça. La lettre est à mon nom, certes, tu as besoin de checker le document à l’intérieur, mais TU ME LAISSES S’IL TE PLAIT OUVRIR MON COURRIER!!!!!! Question de principe. Merde, quoi!!!!
Oui, oui, je suis tendue…
Dans 3 semaines, je pars en vacances…
OOOOOmmmmmm!
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