C'est bon, j'ai compris, j'arrête!

Mouaif, mon deuxième essai moto s'est encore soldé par une chute, et là, moi je dis, c'est bon, j'arrête, on va arrêter les frais tout de suite sinon ça va mal finir. 

C'est con en plus, j'étais bien partie, on avait changé de coin pour s'entraîner, une belle ligne droite déserte à 22h30, l'idéal pour enfin comprendre comment passer les vitesses. Et ça roulait, roule ma poule, tac, tac, tac, je monte jusqu'en troisième, je ralentis, je rétrograde, je reprends de la vitesse, je ralentis encore, je rétrograde, je prends le petit rond point, et hop je redescends la ligne droite. Une belle boucle de presque 1,5km. Franchement, ça allait. Ca commençait à rentrer. J'ai fait deux tours comme ça, sans aucun souci.

Et c'est en arrivant au bout de la ligne et en négociant mon virage pour faire demi-tour que paf, en 1/2 seconde, je me suis retrouvée parterre sans rien comprendre. J'ai rien vu venir. Mais alors rien. Rien du tout.

Encore une fois, je n'ai absolument rien. Je me suis juste encore égratignée la main. Mais c'est rien. Je me relève daï-daï et remets la moto debout.

Gilou arrive en courant (ça devient un gimmick dont on se passerait bien).

'Mais qu'est-ce que tu as fait? Tu étais super bien partie!'

'Ben j'en sais rien moi!'

'J'ai vu la moto partir quand tu as tourné. Tu as freiné?'

'Oui. Pour ralentir un peu.'

'Avec le frein avant?'

'ouais...?'

'Tain, mais de 1 on ne freine pas en tournant, et de 2 surtout pas avec le frein avant!'

'T'es gentil toi, c'est peut-être évident pour toi, mais pas pour moi! Comment veux-tu que je le sache?' (bon, après réflexion, oui, effectivement, c'est absolument logique, c'est super, voire même hyper con de bloquer la roue avant quand on tourne, mais il y a aussi le problème que mon cerveau refuse encore d'assimiler le fait qu'il y ait un frein au pied sur une moto (le frein arrière), vu que ça ressemble à un gros vélo... Mais ce n'est pas un vélo, justement!) 

Bref, bref, bref, moi étant moi et ne voulant pas me laisser abattre non plus, j'ai quand même tenu à remonter sur la moto et refaire une boucle sur la ligne droite - tour qui s'est très bien passé. Comme quoi.

En y repensant, je me suis fait très très peur.

Autant la première chute dans les gravillons je l'avais vue venir et j'en rigolais, autant celle-ci me fait froid dans le dos. Je n'ai rien vu venir et tout à coup j'étais parterre, en un claquement de doigt. Même pas le temps de me rendre compte que la moto glissait. Et ça, par contre, c'est franchement pas drôle, mais alors pas drôle du tout. Même si je le savais déjà, ça m'a bien fait comprendre que c'est dangereux l'air de rien, et que la moindre erreur de pilotage peut avoir de grosses conséquences. En plus, c'est con, je fais des boulettes de débutant, c'est évident, mais comme je ne suis pas encadrée par des professionnels qui pourraient mieux me guider et apprendre à éviter tout ça, et ben du coup, j'apprends par mes erreurs, mais je ne crois pas que ce soit la bonne tactique.

Donc voilà, pour l'instant, on va en rester là. C'est mieux pour moi, pour la moto d'Oli (qui va devoir repasser chez le mecanics) et pour Gilou aussi, qui évidemment s'en veut beaucoup. Et je ne tiens pas non plus à vérifier le "jamais deux sans trois".

C’est donc la fin de mes histoires de moto (avec moi aux commandes). Je vais juste me contenter de faire la potiche à l’arrière maintenant. C’est plus sûr.

Voilà, papa, maman, vous pouvez dormir tranquilles, c’est bon, j’arrête! Je rends mon casque!